Le blog de Jac Forton sur l'Amérique latine
LE MOT DICTATURE RAYE des livres scolaires ? 
jeudi 12 janvier 2012, 08:59 PM
Le mot « dictature » rayé des livres scolaires !

L’Unité de Curriculum et Evaluation du ministère de l’Education (Mineduc) propose de remplacer le mot « dictature de Pinochet » par « régime militaire » ou « gouvernement militaire » dans les livres d’Histoire de l’éducation primaire. Le Conseil National de l’Education approuve. Le (nouveau et 3e) ministre de l’Education, Harald Beyer estime qu’il s’agit là « d’un terme plus général ». Pour Alberto Cardemil , ex ministre de Pinochet et actuellement sénateur, « il s’agit d’un effort technique et professionnel pour donner une version équilibrée de notre histoire ». Par contre, le député Hugo Gutiérrez (PC) pense « que nous sommes face à une tentative de vouloir changer la réalité, de réinterpréter l’histoire de la patrie, et cela va durer pendant tout ce gouvernement ». Le député Ricardo Lagos Weber (PPD) pense que « le président Piñera passera à l’Histoire comme le président qui a instauré qu’au Chili il n’y a pas eu de dictature ». Pour Loreto Fontaine , coordinatrice de l’Unité de Curriculum (et accessoirement épouse d’un ancien directeur du Mercurio, le journal pinochétiste par excellence), « il s’agit d’enseigner à penser » .
« Il s’agit surtout de rendre invisibles les atrocités commises contre les citoyens » rétorque Cristina Moyano , docteur en Histoire de la Faculté des Humanités de l’Université USACH. « Ce processus implique de disputer politiquement une nouvelle vision du passé. Derrière tout cela, il y a une intention politique et idéologique évidente… »

Devant le tollé provoqué par la mesure, le gouvernement se défend. Pour le ministre Beyer, « il n’y a pas d’interdiction à ce que les professeurs utilisent le mot dictature… Le gouvernement n’a jamais prétendu ignorer le caractère non démocratique du régime militaire et ses violations aux droits humains… » Le député Hugo Gutiérrez révèle alors qu’un des membres du Conseil National de l’Education est le général Alfredo Ewing qui est le chef d’Etat-Major de la Défense nationale et fut non seulement le chef du Renseignement militaire mais encore membre de la CNI, la police secrète de Pinochet de 1977 à 1990 ! Il déclare à Radio Cooperativa qu’il ne peut rien dire car « il a agi en représentation des forces armées »… La presse quotidienne, entièrement dans les mains de la droite, essaie de faire croire «qu’il faut tourner la page et ne plus vivre dans le passé ».
Comme le rappelle Victor Hugo de la Fuente dans la valise diplomatique du Monde Diplomatique , « la Constitution actuelle du Chili est toujours celle imposée par Pinochet en 1980. Une des raisons de la mobilisation étudiante qui a récemment secoué le Chili… »

Une fois de plus, pour éteindre l’incendie, le président Piñera a dû faire marche arrière et a ordonné la suspension de la mesure en attendant une nouvelle proposition du Conseil…

Plus d’informations sur
www.lanacion.cl des 4, 5, 6 et 7 janvier 2012
www.pagina12.com.ar des 5 et 7 janvier 12
www.elmostrador.cl du 5 janvier 12
www.fahu.usach.cl du 5 janvier 12
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet ... e-Pinochet

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LE PARIS-DAKAR DANS UN CENTRE DE TORTURE 
jeudi 5 janvier 2012, 07:27 PM
COMMUNIQUE DE PRESSE
LE PARIS-DAKAR DANS UN CENTRE DE TORTURE


L'Association FRANCE AMÉRIQUE LATINE entend rappeler que la ville argentine de MAR DEL PLATA, point de départ du PARIS DAKAR , fut profondément touchée par la sanglante répression instaurée par la dictature militaire argentine de 1976 à 1983.
Nous voulons faire savoir aux différents participants que les hangars de la Base Navale dans lesquels véhicules et matériel sont actuellement entreposés, furent un centre clandestin de tortures et de disparition, par lequel passèrent la plupart des disparus de la ville.
Un procès s’est ouvert , le 23 décembre 2011 au Palais de Justice de Mar del Plata, afin de juger les responsables des disparitions et en particulier, celles de 5 nouveaux-nés.
Un monument commémoratif à la mémoire des victimes dont les corps n’ont jamais été retrouvés, a été élevé à l’entrée de la Base Navale.
Nous regrettons vivement que les organisateurs aient choisi un tel lieu et espérons que chacun des participants saura rendre hommage à la mémoire des victimes.

Sophie Thonon-Wesfreid Présidente déléguée de l’Association FRANCE AMÉRIQUE LATINE


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NOUVEAU PRESIDENT de la Cour Suprême est partisan de l'amnistie 
jeudi 5 janvier 2012, 01:56 PM
Le nouveau président de la Cour suprême est partisan de l’amnistie

Avec 12 voix sur 18, le juge Ruben Ballesteros vient d’être nommé nouveau président de la Cour suprême du Chili. Ballesteros faisait partie de la Deuxième Chambre de la Cour suprême, qui examine de nombreux cas de violations des droits humains pendant la dictature de Pinochet.
L’Observatoire des Droits Humains de l’Université Diego Portales à Santiago a étudié le détail des positions du juge dans les verdicts de cette Chambre de la Cour : sur les 90 verdicts rendus, le juge Ballesteros a voté 85 fois en faveur des militaires en recommandant soit la prescription soit l’application de la loi d’amnistie dictée par Pinochet en 1978.
De plus, il a participé à au moins cinq conseils de guerre entre 1973 et 1976 qui tous ont condamné des militants de gauche à de lourdes peines dans le sud du Chili. Durant les procédures ouvertes par le juge Guzmán contre Pinochet (2001), Ballesteros s’est systématiquement opposé à ce que Pinochet soit mis en examen « en vertu de son état de santé »…

Ses dernières interventions :
- le 11 novembre 2011, alors que 4 membres de la Chambre avaient voté des peines de prison pour sept ex membres du Comando Conjunto (un escadron de la mort en 1974), Ballesteros a voté pour la prescription.
- le 31 décembre 2011, alors que la Chambre condamnait le colonel Mateo Durruty à 4 ans de prison avec sursis ( !) pour l’assassinat de l’ouvrier José Rodríguez, militant du MIR parce qu’il transportait des livres de Marx (sic), Ballesteros a voté pour appliquer la prescription.

Avec un président pareil, comment croire en l’indépendance de la justice ?


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EXTRAITS du Colloque Français disparus en Argentine 
mercredi 14 décembre 2011, 06:55 PM
Bonjour,
Le colloque
Les 20 citoyens français assassinés ou portés disparus pendant le terrorisme d'Etat en Argentine
a donc bien eu lieu jeudi 8 décembre 2011 au Sénat français.
Plusieurs membres des familles de disparus sont intervenus suivis par les présentations du Docteur en Sciences politiques Gabriel Périès ; de Me Sophie Thonon, l'avocate des familles des deux religieuses françaises Alice Domon et Léonie Duquet sur les possibilités d'un procès en France ; de Me Horacio Méndez Carreras, avocat à Buenos Aires ; de M. Martin Rico, secrétaire adjoint des Droits humains du gouvernement argentin, et de Cécilia Ayerdi, responsable de coordination de l'EAAF, Equipo Argentino de Antropologia Forense (médecine légiste).
La réunion a été introduite par Mme Alicia Krueger, présidente du Collectif argentin pour la mémoire, et M. Aldo Ferrer, ambassadeur d'Argentine en France. Elle a été modérée par Mme Estela Belloni, secrétaire générale du Collectif.

Nous avons aussi pu voir le film "La Santa Cruz", sur l'église d'où ont disparu les deux religieuses ainsi que trois fondatrices des Mères de la Place de Mai et plusieurs membres de leur association.


Pour voir un résumé de 32 mins de ce colloque, rendez-vous sur :
http://www.dailymotion.com/video/xmyqnd_argentine-disparus-et-terrorisme-d-etat_news

Pour télécharger le film, rendez-vous sur :
http://peliculasantacruz.blogspot.com

Jac Forton









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COLLOQUE Français disparus en Argentine 
samedi 3 décembre 2011, 12:12 PM
Colloque sur les 18 Français disparus en Argentine durant la dictature (1976-1983)

Chères lectrices, chers lecteurs,
Le 8 décembre prochain aura lieu au Palais du Luxembourg, siège du Sénat à Paris, un Colloque international ayant pour thème "Les Français assassinés ou portés disparus pendant le terrorisme d'Etat en Argentine".
Ce colloque est organisé par le Collectif Argentin pour la mémoire (collectif.argentin@gmail.com) et par l'Ambassade d'Argentine en France. Les inscriptions sont terminées.

Le lendemain 9 décembre, à l'Ambassade d'Argentine, un hommage sera rendu à 18h30 au Français Yves Domergue, un des 18 Français disparus en Argentine.
Le film "Le cas Melincué" -ou comment son corps ainsi que celui de sa compagne ont été retrouvés- sera présenté suivi d'une table ronde.
Cette manifestation est ouverte au public dans la limite des places disponibles.
Ambassade d'Argentine, 6 rue Cimarosa, Paris 16e.

Nous serons présents aux deux événements et nous vous en ferons un compte-rendu aussitôt que possible sur la chronique Actualités de notre site.

Amicalement,
Jac Forton

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