Le blog de Jac Forton sur l'Amérique latine
5 ANS DE PRISON pour 13 assassinats 
lundi 28 novembre 2011, 05:43 PM
SAN BERNARDO
5 ans de prison avec sursis pour 13 assassinats !


La justice chilienne reprendrait-elle ses vieilles habitudes de libérer les militaires assassins ?
On pourrait le craindre. Quinze jours après le coup d’Etat du 11 septembre 1973, les militaires font irruption dans les Ateliers Ferroviaires de la ville de San Bernardo, faubourg sud de Santiago. Onze ouvriers, membres du Parti communiste, sont arrêtés et disparaissent. On saura beaucoup plus tard qu’ils ont été emmenés à l’Ecole d’Infanterie de San Bernardo, torturés, envoyés au centre de détention de Chena puis exécutés par les militaires qui prétendent qu’ils « ont tous voulu s’échapper et que les soldats ont été obligés de tirer… » Les deux autres victimes sont de jeunes conscrits fusillés début décembre 1973 pour s’être opposés au coup d’Etat…
Le commandant du camp était le brigadier général Víctor Pinto Pérez.
Après le retour de la démocratie et surtout après l’arrestation de Pinochet à Londres, une nouvelle génération de juges a enquêté sur de nombreux cas de violations des droits humains durant la dictature, tortures et assassinats, et emprisonnés plusieurs hauts-gradés.
La Cour d’Appel de San Miguel (Santiago) avait condamné le brigadier Pinto Pérez à 10 ans de prison pour ces 13 assassinats et deux fois 5 ans pour avoir fait fusiller les deux conscrits. Fin octobre dernier, la Cour Suprême, par trois votes (Hugo Dolmestch, Haroldo Brito et Roberto Jacob) contre deux (les juges Nibaldo Segura et Rubén Ballesteros qui voulaient la prescription totale !) a réduit ces trois peines à une seule de 5 ans avec sursis, c’est-à-dire en liberté !

Les victimes sont Ramón Vivanco Díaz, Adiel Monsalves Martínez, Manuel González Vargas, José Morales Álvarez, Arturo Koyck Fredes, Joel Silva Oliva, Roberto Ávila Márquez, Alfredo Acevedo Pereira, Raúl Castro Caldera, Pedro Oyarzún Zamorano y Hernán Chamorro Monardes.
Les deux conscrits sont Manuel Rojas Fuentes y René Martínez Aliste.

Sources :
http://www.biobiochile.cl/2011/10/26/co ... ardo.shtml et Nacion.cl 26 octobre 2011

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La FIDH SE REND AU CHILI 
lundi 31 octobre 2011, 10:00 AM
LA FIDH remet copie de leur condamnation aux militaires chiliens du procès de Paris

Des représentants de la FIDH (Fédération internationale des Ligues des Droits de l'Homme) ont voyagé à Santiago du Chili pour remettre en main propre, dans leur prison Cordillera, notification de leur condamnation lors du procès en France en décembre 2010 aux militaires chiliens accusés de « enlèvement, tortures et disparition » de quatre Français pendant la dictature du général Pinochet. Il s’agit du général Manuel Contreras et du brigadier général Pedro Espinoza Bravo condamnés à perpétuité, et des brigadiers généraux Marcelo Morén Brito et Miguel Krassnoff, condamnés à 30 ans. Tous sont déjà en prison au Chili pour d’autres crimes commis durant la dictature.
Une représentante de la FIDH a voyagé à Temuco pour remettre le même document au seul civil condamné à Paris et seul accusé à être en liberté, Emilio Sandoval Poo.

La FIDH informe que les condamnés ont refusé de rencontrer la délégation, comme ils avaient refusé de faire une déclaration pour le procès de Paris et de s’y faire représenter. Cependant, les documents ont été reçus par le directeur de la prison, le major de gendarmerie Luis Hermosilla (au Chili, les gendarmes sont les gardiens de prison). Les autorités chiliennes, informées de l’existence d’un mandat d’arrêt international émis par la Cour de Cassation de Paris, doivent maintenant décider si elles vont extrader les condamnés ou faire accomplir leur peine dans une prison chilienne.

Les avocats de la FIDH, Claude Katz, Karine Bonneau et Jimena Reyes, étaient accompagnés par Erika Hennings, épouse de Alfonso Chanfreau, et de Isabelle Ropert, soeur de Enrique Ropert, qui avait déposé la première plainte en France contre Pinochet pour la mort de son frère. Le fait que ces deux parents de disparus aient remis de leurs propres mains la notification à deux des condamnés a revêtu cet acte d’un symbolisme particulier et d’une grande émotion.
Pendant que la FIDH remettait les documents au major Hermosilla, une trentaine de membres de l’Association des familles des détenus-disparus (AFDD) et de l’Association des familles des exécutés politiques (AFEP) manifestaient pacifiquement devant les portes de la prison qui se trouve avenue José Arrieta.
Jimena Reyes, responsable du bureau Amériques de la FIDH, a souligné l’importance de la condamnation pour les victimes et de la proportionnalité des peines car «on ne parle pas ici de simples délits mais de crimes contre l’humanité qui sont imprescriptibles». Mme Reyes regrette aussi l’application par la Cour Suprême chilienne de la loi de demi-prescription qui résulte en des peines très basses et même des remises en liberté pour des crimes atroces. C’est une forme d’impunité et la FIDH a déposé une plainte devant la Commission interaméricaine des droits humains (CIDH).
Reconnaissant des avances importantes, l’avocate dit que « Justice ne sera vraiment rendue que lorsque tous les responsables de crimes durant la dictature seront jugés et condamnés ».

Pour en savoir plus :
- FIDH : http://www.fidh.org/

- La FIDH a publié un rapport (en Espagnol) sur cette situation sur http://observatorio.cl.pampa.avnam.net/ ... icha/4517.

- Contacter Paulina Acevedo Menanteau, Coordinatrice Comunication de l’Observatoire Citoyen (Observatorio Ciudadano) : (56-02) 699-3921 / (56-45) 213-963. Portables : (09) 9.7363534 et (09) 8.9006510
skype / twitter: paulinaacevedom
www.observatorio.cl
www.mediosdelospueblos.cl

Texte écrit par Jac Forton sur base des communiqués envoyés par la FIDH…
A suivre…




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RELANCE de ma RUBRIQUE ACTUALITES 
samedi 29 octobre 2011, 06:10 PM
Chères amies, chers amis de l’Amérique latine,
A partir du 1er novembre 2011, je reprends les informations sur mon site normal : http://jac.forton.free.fr

Vous y trouverez les rubriques habituelles : la liste de mes livres et guides, des photos, etc.
Le grand changement interviendra dans la rubrique Actualités qui seront désormais essentiellement consacrées à la LUTTE CONTRE L’IMPUNITE en Amérique latine.

Par contre, toute information concernant Pinochet, les militaires chiliens, les personnes disparues et exécutées au Chili, les procès au Chili, etc., continueront à être publiées sur le blog
http://jac.forton.free.fr/blog_fr

Venez donc nous visiter de temps en temps si la lutte pour la vérité et la justice vous intéresse.
Amitiés
Jac Forton

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UN AUTRE MILITAIRE ASSASSIN LIBRE ! 
jeudi 27 octobre 2011, 08:17 PM
5 ans de prison avec sursis pour 13 assassinats !

La justice chilienne reprendrait-elle ses vieilles habitudes de libérer les militaires assassins ?
On pourrait le craindre. Elle vient de libérer un assassin. Explication :
Quinze jours après le coup d’Etat du 11 septembre 1973, les militaires font irruption dans les Ateliers Ferroviaires de la ville de San Bernardo, faubourg sud de Santiago. Onze ouvriers, membres du Parti communiste, sont arrêtés et disparaissent. On saura beaucoup plus tard qu’ils ont été emmenés à l’Ecole d’Infanterie de San Bernardo, torturés, envoyés au centre de détention de Chena puis exécutés par les militaires qui prétendent qu’ils « ont tous voulu s’échapper et que les soldats ont été obligés de tirer… » Les deux autres victimes sont de jeunes conscrits opposés au coup d’Etat.
Le commandant du camp était le brigadier général Víctor Pinto Pérez.
Après le retour de la démocratie et surtout après l’arrestation de Pinochet à Londres, une nouvelle génération de juges a enquêté sur de nombreux cas de violations des droits humains durant la dictature, tortures et assassinats, et emprisonnés plusieurs hauts-gradés.
La Cour d’Appel de San Miguel (Santiago) avait ainsi condamné le brigadier Pinto Pérez à 20 ans de prison pour ces 13 assassinats. La Cour Suprême vient de réduire cette peine à 5 ans avec sursis, c’est-à-dire en liberté !

Les victimes sont Ramón Vivanco Díaz, Adiel Monsalves Martínez, Manuel González Vargas, José Morales Álvarez, Arturo Koyck Fredes, Joel Silva Oliva, Roberto Ávila Márquez, Alfredo Acevedo Pereira, Raúl Castro Caldera, Pedro Oyarzún Zamorano y Hernán Chamorro Monardes.
Les deux conscrits sont Manuel Rojas Fuentes y René Martínez Aliste.

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GEORGES KLEIN IDENTIFIE 
jeudi 27 octobre 2011, 07:03 PM
Les restes de Georges Klein rendus à sa famille
En 1978, par ordre secret provenant directement du général Pinochet, les militaires se mettent à rechercher les fosses communes dans lesquelles ils ont enterré les victimes de la répression qui suivit le coup d'Etat du 11 septembre.
La découverte en 1978 du corps de 15 disparus dans des anciens fours à chaux à Lonquén (30 km au sud de Santiago) démentait toutes les déclarations officielles de la dictature qui prétendait que « il n’y a pas de disparus au Chili ».
La junte militaire et Pinochet prennent peur et déclenchent alors l’opération «Retrait des téléviseurs»: il s’agit d’exhumer les corps de leurs victimes et de s’en débarrasser une fois pour toutes en les jetant à la mer. Ce qui fut fait.
Mais mal fait, heureusement. Les fosses communes sont vidées au moyen d’excavatrices, laissant derrière elles, une foule de petits éléments : vertèbres, petits os, fragments d’os, morceaux de vêtements, des dents, des phalanges, etc. Ces pièces permettront d’identifier un grand nombre de disparus grâce à leur ADN.
C’est le cas de Georges Klein. Ses quelques restes avaient été exhumés en 2001 d’un puits situé dans l’ancien Fort Arteaga (à 20 km au nord de Santiago), un terrain de manœuvre du régiment Tacna de Santiago. Toutes les personnes qui avaient défendu le Palais de La Moneda aux côtés du Président Allende le jour du coup d'Etat, avaient été conduites au Tacna et torturées. Deux jours plus tard, elles furent emmenées au Fort Arteaga, exécutées et faites disparaître sous des mètres de terre.

Accompagné de sa famille, Georges Klein a été enterré le 28 octobre 2011 au Memorial des Détenus Disparus du Chili dans le cimetière général de Santiago.
Nos pensées vont à sa famille, amis et companeros.

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