Le blog de Jac Forton sur l'Amérique latine
COLLOQUE Français disparus en Argentine 
samedi 3 décembre 2011, 12:12 PM
Colloque sur les 18 Français disparus en Argentine durant la dictature (1976-1983)

Chères lectrices, chers lecteurs,
Le 8 décembre prochain aura lieu au Palais du Luxembourg, siège du Sénat à Paris, un Colloque international ayant pour thème "Les Français assassinés ou portés disparus pendant le terrorisme d'Etat en Argentine".
Ce colloque est organisé par le Collectif Argentin pour la mémoire (collectif.argentin@gmail.com) et par l'Ambassade d'Argentine en France. Les inscriptions sont terminées.

Le lendemain 9 décembre, à l'Ambassade d'Argentine, un hommage sera rendu à 18h30 au Français Yves Domergue, un des 18 Français disparus en Argentine.
Le film "Le cas Melincué" -ou comment son corps ainsi que celui de sa compagne ont été retrouvés- sera présenté suivi d'une table ronde.
Cette manifestation est ouverte au public dans la limite des places disponibles.
Ambassade d'Argentine, 6 rue Cimarosa, Paris 16e.

Nous serons présents aux deux événements et nous vous en ferons un compte-rendu aussitôt que possible sur la chronique Actualités de notre site.

Amicalement,
Jac Forton

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LA JUSTICE CHILIENNE demande l'extradition d'un militaire US 
jeudi 1 décembre 2011, 10:16 AM
Justice pour les « Missing » au Chili
Article paru dans le journal Página12 de Buenos Aires le 1er décembre 2011 (www.pagina12.com.ar)
Un magistrat chilien a ouvert une procédure judiciaire contre un officier chilien et un ancien fonctionnaire des Etats-Unis.

Le Pouvoir Judiciaire chilien informe que le juge de la Cour d’appel Jorge Zepeda , a demandé l’extradition de Ray E. Davis qu’il accuse de l’assassinat en 1973 des journalistes états-uniens Charles Horman et Franck Teruggi , tués au début de la dictature du général Pinochet. Zepeda a également accusé de ce crime l’ancien brigadier général chilien Pedro Espinoza Bravo , ex numéro deux de la DINA, qui purge des condamnations pour crimes contre l’humanité. Davis, dont le grade est capitaine de vaisseau, dirigeait le groupe de la Mission militaire des Etats-Unis au Chili à l’époque.

Horman et Teruggi avaient été arrêtés quelques jours après le coup d’Etat contre le président Salvador Allende.
Charles Horman , 31 ans, travaillait comme scénariste pour l’entreprise publique Chile Films et avait dénoncé des activités de la CIA contre l’administration Allende. Sa disparition a inspiré le film « Missing » de 1982, réalisé par le cinéaste grec Costa-Gravas dans lequel Jack Lemon interprète le rôle du père de Horman qui recherche désespérément son fils au Chili.
Franck Teruggi , un étudiant de 24 ans, produisait un bulletin de gauche appelé FIN (Source d’Information Nord-américaine) destiné à être distribué aux Etats-Unis.
Tous deux furent arrêtés et transférés au Stade National converti en centre de torture, où ils furent exécutés. Selon les informations, tant Horman que Teruggi étaient considérés par les services secrets états-uniens comme « subversifs » pour leur activité journalistique. La résolution judiciaire signale que les deux morts « s’insèrent dans le cadre d'enquêtes secrètes (…) réalisées par des agents de l’Intelligence militaire états-unienne, dirigée par le commandant Ray E. Davis ».

L’Association des familles des disparus du Chili a exprimé son soutien au juge Zepeda. L’avocat défenseur des droits humains Roberto Garretón a rappelé que « l’ambassadeur suédois Harald Edelstam , était entré au Stade National pour sauver des vies et que la dictature l’avait expulsé… »
(traduction Jac Forton)

Voir aussi le site www.nsarchive.org

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LES MARINS CHILIENS ANTI-COUP D'ETAT exigent justice 
lundi 28 novembre 2011, 06:51 PM
Les Marins Anti-coup d’Etat disent ‘non’ à l’impunité et exigent justice

A L’OPINION PUBLIQUE NACIONALE

Il est de notoriété publique qu’en août 1973, nous, Marins Constitutionnalistes, avons dénoncé et nous sommes opposés au coup d’Etat qui se couvait au sein de la Marine de guerre chilienne. Cela a motivé notre arrestation durant laquelle nous avons été torturés par notre institution.
Nous avons immédiatement rendu publics les noms des tortionnaires, leurs méthodes et les centres de tortures. Personne ne nous a écoutés et un mois plus tard, le pays verrait avec stupeur que nos dénonciations n’étaient que l’antichambre de ce qui venait.
Malgré les tentatives furtives et ouvertes de nous empêcher de déposer plainte en justice contre les officiers qui nous ont torturés, nous n’avons jamais abandonné ce que nous considérons comme un impératif moral : obtenir justice et la restitution de notre honneur en tant que Marins Constitutionnalistes.

C’est dans ce contexte qu’en mai 2008, nous, marins anti-coup d’Etat, avons déposé une deuxième plainte contre les responsables de nos tortures, devant la Cour d’appel de Valparaíso. Cette plainte a été reçue par la Cour qui a désigné la juge Eliana Quezada pour instruire ce dossier qui porte le n° 980-2008. La juge a rendu un verdict de non-lieu définitif… quelques jours avant d’être nommée Présidente de la même Cour d’appel de Valparaíso !

Nous avons alors présenté un recours en cassation sur la forme et sur le fond devant la Cour Suprême, qui a été reçu en juillet 2011. Le 23 novembre 2011, ce dossier (n° 6825-11) sera examiné par la Deuxième Chambre de la Cour d’appel de Santiago.

Nous vous invitons à vous informer sur les résultats de cette longue recherche de la justice et de la vérité pour consolider notre démocratie.

Sincèrement,
Víctor López Zambrano
Mro. 1º ( R), Mc. Elc.
President Coordinadora del Personal Exonerado de la Armada
Tél. À Santiago : 491-4823; Mobile : 09-5790545, email : lopezvictor@vtr.net

Nous rappelons à nos amis lecteurs qu'il existe un excellent livre sur l'histoire des marins contre le coup d'Etat. Il s'agit de "Los que dijeron 'NO'. Historia del movimiento de los marinos antigolpistas de 1973" écrit par Jorge Magasich A., éditions LOM, Santiago 2008. Site : www.lom.cl
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5 ANS DE PRISON pour 13 assassinats 
lundi 28 novembre 2011, 05:43 PM
SAN BERNARDO
5 ans de prison avec sursis pour 13 assassinats !


La justice chilienne reprendrait-elle ses vieilles habitudes de libérer les militaires assassins ?
On pourrait le craindre. Quinze jours après le coup d’Etat du 11 septembre 1973, les militaires font irruption dans les Ateliers Ferroviaires de la ville de San Bernardo, faubourg sud de Santiago. Onze ouvriers, membres du Parti communiste, sont arrêtés et disparaissent. On saura beaucoup plus tard qu’ils ont été emmenés à l’Ecole d’Infanterie de San Bernardo, torturés, envoyés au centre de détention de Chena puis exécutés par les militaires qui prétendent qu’ils « ont tous voulu s’échapper et que les soldats ont été obligés de tirer… » Les deux autres victimes sont de jeunes conscrits fusillés début décembre 1973 pour s’être opposés au coup d’Etat…
Le commandant du camp était le brigadier général Víctor Pinto Pérez.
Après le retour de la démocratie et surtout après l’arrestation de Pinochet à Londres, une nouvelle génération de juges a enquêté sur de nombreux cas de violations des droits humains durant la dictature, tortures et assassinats, et emprisonnés plusieurs hauts-gradés.
La Cour d’Appel de San Miguel (Santiago) avait condamné le brigadier Pinto Pérez à 10 ans de prison pour ces 13 assassinats et deux fois 5 ans pour avoir fait fusiller les deux conscrits. Fin octobre dernier, la Cour Suprême, par trois votes (Hugo Dolmestch, Haroldo Brito et Roberto Jacob) contre deux (les juges Nibaldo Segura et Rubén Ballesteros qui voulaient la prescription totale !) a réduit ces trois peines à une seule de 5 ans avec sursis, c’est-à-dire en liberté !

Les victimes sont Ramón Vivanco Díaz, Adiel Monsalves Martínez, Manuel González Vargas, José Morales Álvarez, Arturo Koyck Fredes, Joel Silva Oliva, Roberto Ávila Márquez, Alfredo Acevedo Pereira, Raúl Castro Caldera, Pedro Oyarzún Zamorano y Hernán Chamorro Monardes.
Les deux conscrits sont Manuel Rojas Fuentes y René Martínez Aliste.

Sources :
http://www.biobiochile.cl/2011/10/26/co ... ardo.shtml et Nacion.cl 26 octobre 2011

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La FIDH SE REND AU CHILI 
lundi 31 octobre 2011, 10:00 AM
LA FIDH remet copie de leur condamnation aux militaires chiliens du procès de Paris

Des représentants de la FIDH (Fédération internationale des Ligues des Droits de l'Homme) ont voyagé à Santiago du Chili pour remettre en main propre, dans leur prison Cordillera, notification de leur condamnation lors du procès en France en décembre 2010 aux militaires chiliens accusés de « enlèvement, tortures et disparition » de quatre Français pendant la dictature du général Pinochet. Il s’agit du général Manuel Contreras et du brigadier général Pedro Espinoza Bravo condamnés à perpétuité, et des brigadiers généraux Marcelo Morén Brito et Miguel Krassnoff, condamnés à 30 ans. Tous sont déjà en prison au Chili pour d’autres crimes commis durant la dictature.
Une représentante de la FIDH a voyagé à Temuco pour remettre le même document au seul civil condamné à Paris et seul accusé à être en liberté, Emilio Sandoval Poo.

La FIDH informe que les condamnés ont refusé de rencontrer la délégation, comme ils avaient refusé de faire une déclaration pour le procès de Paris et de s’y faire représenter. Cependant, les documents ont été reçus par le directeur de la prison, le major de gendarmerie Luis Hermosilla (au Chili, les gendarmes sont les gardiens de prison). Les autorités chiliennes, informées de l’existence d’un mandat d’arrêt international émis par la Cour de Cassation de Paris, doivent maintenant décider si elles vont extrader les condamnés ou faire accomplir leur peine dans une prison chilienne.

Les avocats de la FIDH, Claude Katz, Karine Bonneau et Jimena Reyes, étaient accompagnés par Erika Hennings, épouse de Alfonso Chanfreau, et de Isabelle Ropert, soeur de Enrique Ropert, qui avait déposé la première plainte en France contre Pinochet pour la mort de son frère. Le fait que ces deux parents de disparus aient remis de leurs propres mains la notification à deux des condamnés a revêtu cet acte d’un symbolisme particulier et d’une grande émotion.
Pendant que la FIDH remettait les documents au major Hermosilla, une trentaine de membres de l’Association des familles des détenus-disparus (AFDD) et de l’Association des familles des exécutés politiques (AFEP) manifestaient pacifiquement devant les portes de la prison qui se trouve avenue José Arrieta.
Jimena Reyes, responsable du bureau Amériques de la FIDH, a souligné l’importance de la condamnation pour les victimes et de la proportionnalité des peines car «on ne parle pas ici de simples délits mais de crimes contre l’humanité qui sont imprescriptibles». Mme Reyes regrette aussi l’application par la Cour Suprême chilienne de la loi de demi-prescription qui résulte en des peines très basses et même des remises en liberté pour des crimes atroces. C’est une forme d’impunité et la FIDH a déposé une plainte devant la Commission interaméricaine des droits humains (CIDH).
Reconnaissant des avances importantes, l’avocate dit que « Justice ne sera vraiment rendue que lorsque tous les responsables de crimes durant la dictature seront jugés et condamnés ».

Pour en savoir plus :
- FIDH : http://www.fidh.org/

- La FIDH a publié un rapport (en Espagnol) sur cette situation sur http://observatorio.cl.pampa.avnam.net/ ... icha/4517.

- Contacter Paulina Acevedo Menanteau, Coordinatrice Comunication de l’Observatoire Citoyen (Observatorio Ciudadano) : (56-02) 699-3921 / (56-45) 213-963. Portables : (09) 9.7363534 et (09) 8.9006510
skype / twitter: paulinaacevedom
www.observatorio.cl
www.mediosdelospueblos.cl

Texte écrit par Jac Forton sur base des communiqués envoyés par la FIDH…
A suivre…




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