Le blog de Jac Forton sur l'Amérique latine
ETRANGE DECLARATION d’un ex policier :” Nous avons caché des corps de disparus” 
samedi 17 mars 2012, 06:30 PM
ETRANGE DECLARATION d’un ex policier à un journal chilien :” Nous avons caché des corps de disparus”

Nous avons reçu par internet l’article suivant publié par le journal PANORAMA NEWS au Chili. Dans cet article, un ancien policier affirme que des policiers auraient caché la découverte de corps humain dans le grand nord chilien, corps qui pourraient être ceux de personnes exécutées sommairement lors du ou après le coup d’Etat du 11 septembre 1973 au Chili.

Voici la traduction de cet article écrit par Patricio Mery Bell et publié le 11 mars dernier :
Pendant la réalisation de l’instruction des assassinats du cas connu comme “les psychopathes de Alto Hospicio” (près de Iquique, Chili), un groupe de carabiniers (police chilienne) des services spéciaux GOPE, a trouvé des restes humains dans une ancienne mine artisanale. Il est possible qu'il s’agisse de corps de personnes disparues lors du coup d’Etat militaire de 1973 ou après. Les corps avaient les yeux bandés et les mains liées et montraient des impacts de balles.
Les conditions climatiques ont pour ainsi dire momifié les corps. Les policiers ont réalisé deux visites sur ce site et les auraient même filmées pour vérifier qu’il s’agissait bien d’exécutés politiques.
A cette époque, l’alors capitaine Julio Reyes Ponce , actuellement lieutenant-colonel du GOPE, était en charge du groupe. L’officier ne donna aucune information aux autorités ni ne remis de rapport, ainsi que le racontent ses propres collègues. L’occultation des faits ne permit pas de pouvoir identifier les victimes.
Cette information a été donnée par un ancien membre du GOPE qui est disposé à montrer l’endroit exact où se trouvent les corps. Malheureusement, comme la police chilienne est actuellement dirigée par un officier complice des violations aux droits humains, le général directeur Gustavo Adolfo González Jure , impliqué dans l’assassinat du mineur d’âge Sergio Albornoz Matus en 1988, nous ne pouvons pas donner le nom du policier sans être sûr qu’il ne soit pas inquiété.
Bien que ce policier nous ait autorisé à le nommer, en tant que média, nous remettons ces informations à la justice et aux parlementaires intéressés, ainsi qu’au gouvernement du Chili pour qu’ils prennent immédiatement les initiatives visant à retrouver le lieu, protéger l’informateur et rechercher les corps des disparus. L’ancien policier qui a nous a donné l’information nous a remis une vidéo avec sa déclaration complète et le lieu exact du site.
Les autorités intéressées peuvent nous écrire à director@pnews.cl , étant donné que l’informateur nous a autorisé à le faire à condition que l’affaire ne soit pas étouffée comme tant d’autres par “les médias sur-idéologisées”. En tant que média indépendant, nous nous mettons à la disposition de la vérité, de la justice et de la mémoire.
Le policier informateur nous précise que cette information a été vérifiée par lui-même avec d’autres collègues. Il déclare qu’il “n’oubliera jamais cet endroit car il était chargé d’apporter la nourriture en moto tous-terrains aux policiers qui travaillaient sur ce site ”. Ce policier se déclare disposé à participer à la recherche des corps…

Lire l’article sur http://www.pnews.cl/2012/03/11/gope-de- ... -de-chile/
Site du journal : www.pnews.cl

Cet article a attiré plusieurs commentaires au journal dont en voici trois intéressants.
Commentaire de Juan Iturriaga :
Le 13 mars 2012
Monsieur Patricio Mery Bell,
C’est une mauvaise habitude de certains journalistes d’émettre des opinions sans connaissance des faits et même sans enquête sur les personnes supposées impliquées. Voilà à nouveau une note absolument fausse dans laquelle par manque de responsabilité professionnelle, vous salissez le prestige d’une Institution et de diverses personnes –aujourd’hui civiles- qui risquent de perdre leur emploi à cause des mensonges que des irresponsables comme vous publient.
J’espère que vous assumerez votre responsabilité quand vous serez requis et ne vous cacherez pas derrière des « sources » que vous ne pouvez divulguer.
Juan Edouardo Iturriaga Osses, avocat, Université du Chili.

L’éditeur du journal répond le même jour :
Monsieur l’avocat, ne vous en faîtes pas pour nous, nos sources ont des noms.

Autre commentaire important :
Je considère d’une grande importance la publication du témoignage de ce carabinier, dans le but de constituer un groupe d’enquête de membres d’organisations de détenus-disparus, de défense des droits humains, de l’Eglise, de politiciens conséquents et solidaires. Ce groupe se rendrait sur les lieux, obtiendrait des vérifications visuelles avec vidéo et photos, à présenter à l’opinion publique. Attention à ne pas altérer le site.
De nombreuses personnes dans le pays offriront une sécurité au policier qui affirme avoir vu ces corps.
Laisser passer le temps donne la possibilité que le site soit altéré pour protéger les officiers impliqués dans la dissimulation de cette découverte. Il n’est pas possible que cela reste secret plus longtemps.
Quant aux déclarations de l’avocat, elles peuvent constituer une complicité dans la dissimulation.
Dr Benjamin W. Vergara-Carvallo LLB. PhD
Parent de la disparue Jacqueline Binfa Contreras.



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